Il y a plus d’un an que j’ai troqué ma bouteille de shampoing liquide par un shampoing solide. Un poil sceptique au départ je dois l’avouer, je n’imagine aujourd’hui pas un instant retourner en arrière. Voici donc mon ode au shampoing solide en 4 bullet points (c’est mon côté PowerPoint), en espérant convaincre les reticent(e)s d’au moins essayer (ça peut être votre nouvelle résolution 2016!).
1- Le shampoing solide, c’est + écolo
J’ai longtemps utilisé des shampoings classiques qu’on trouve en supermarché, sans me poser plus de questions que cela. L’odeur me plaisait ? Bingo. C’était mon seul critère.
Et puis en devenant végane, j’ai porté mes choix sur des marques qui ne testaient pas sur les animaux, et je suis devenue davantage attentive aux ingrédients, préférant les marques naturelles et bios. Mais ils avaient beau être naturels, végane, cruelty-free, tout ce que vous voulez, il y avait quand même quelque chose qui me tracassait : cette bouteille en plastique qu’on jette par automatisme une fois le flacon vide. Tous ces déchets plastiques finissent pour la plupart dans les océans, qui sont devenus tout bonnement des décharges. En 2050, à ce rythme, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans (en poids). A l’heure actuelle, ce sont déjà 200 millions de tonnes de débris de plastique qui flottent à la surface des océans.
Tandis que le shampoing solide, lui, se consomme entièrement. Il n’y a aucun déchet (à part éventuellement le carton dans lequel il est vendu, mais généralement il est compostable). Imaginez le nombre de bouteilles de shampoing qu’on pourrait éviter de jeter si 10, 100, 1000 personnes adoptaient le shampoing solide ? Moi je considère que c’est le minimum que je puisse faire pour cette planète à qui on prend tant, et pour les animaux qu’elle abrite (les marques citées dans cet articles sont véganes et non testées sur animaux).
2 – Le shampoing solide, c’est efficace
Qu’un shampoing solide soit inefficace, c’était ma plus grande crainte. Crainte qui s’est vite envolée. Au final, les shampoings solides que j’ai testés (à savoir des marques Pachamamaï et Lamazuna) sont tout aussi efficaces qu’un shampoing liquide, voire plus en ce qui concerne l’espacement des shampoings: j’ai en effet remarqué que depuis que j’ai adopté le shampoing solide, j’ai pu espacer la fréquence de mes lavages de tous les 3 ou 4 jours, à 1 fois par semaine. Bien évidemment, cela ne veut pas dire que ce sera le cas pour tous le monde, je relate là seulement un ressenti personnel.
En revanche, ils ne moussent pas. Il faut s’y faire et bien repartir le shampoing lors du lavage (d’ailleurs, un seul lavage suffit), c’est juste une habitude à prendre, un peu comme la coupe menstruelle!
3- Le shampoing solide, c’est + pratique
Il s’emporte facilement. Il coule pas. Il passe sans problème dans le bagage cabine de l’avion (oui c’est important, on n’y pense pas assez). Il suffit de s’assurer qu’il soit sec et l’enrouler dans un peu de papier ou sa boîte en carton d’origine, et cen voiture Simone.
4- Le shampoing solide, c’est + cool pour le cuir chevelu
Avez-vous déjà pris le temps de lire la liste d’ingrédient d’un shampoing classique ? Celle-là même qui prend la moitié de l’emballage avec des noms à rallonge incompréhensibles ? A moins d’être chimiste, il y a quand même peu de chance pour comprendre ce qu’on se met vraiment sur la tête. Personnellement, ça ne m’inspira pas du tout confiance. Surtout dans un contexte où on parle de plus en plus de perturbateurs endocriniens, j’estime que la prudence est de mise.
En revanche, la liste d’ingrédients d’un shampoing solide est non seulement nettement moins longue, mais aussi plus facile à déchiffrer: huiles essentielles, bicarbonate, argile, etc. Autant de composants naturels qui seront par ailleurs bien moins dommageable pour l’environnement une fois qu’ils se retrouveront dans les eaux usées (qui finissent elles-mêmes à terme dans les nappes phréatiques ou l’océan).
Voilà, s’en est fini pour mon apologie des shampoings solides. Afin d’être complètement objective, je finirais donc par ce qui m’apparaît être leur seul point négatif: le prix (12,50 euros pour le Lamazuna et 11,20 euros pour le Pachamamai). Même s’ils durent plus longtemps qu’un shampoing liquide, psychologiquement, mettre autant dans un shampoing quand on peut en avoir un à 3 euros chez Monop, je peux tout à fait comprendre que ça en dissuade plus d’un(e).
Mais comme à tout problème sa solution, vous pouvez vous aussi faire un tour sur le site de la Savonnerie Aubergine qui propose des produits plus abordable financièrement, et livre partout en France (je n’ai pas encore testé leurs produits en revanche, donc je ne me prononce pas sur leur efficacité). Ou encore, pour les adeptes du DIY, vous pouvez bien sûr le fabriquer vous-mêmes (voici par exemple deux recettes d’Aroma-Zone, ici et ici. Selon le site, cela revient à environ 3,50 euros pour 6 mois).
Edit: j’ai depuis aussi testé le shampoing de Savonnerie Aubergine, et j’en suis globalement satisfaite. En revanche, contrairement aux 2 autres, je trouve qu’il faut pour celui-ci passer plus de temps à bien répartir le shampoing sur le cuir chevelu (surtout derrière la tête), sous peine de se retrouver avec les cheveux qui collent dès le lendemain. En terme de qualité prix en revanche, c’est probablement le plus intéressant (4,90 euros ou 1,90 euro la version mini).
Alors, le shampoing solide, on s’y met? « Parce que la planète le vaut bien » (oui j’assume ce jeu de mot débile).
[bctt tweet= »Shampoing solide : 4 bonnes raisons pour se lancer ! #ZeroDéchet » username= »Madame_Carotte »]
Bonjour,
Je confirme ce super article, j’utilise un shampoing solide depuis environ 10 mois, et impossible de faire marche arrière.
J’utilise une marque qui n’est pas cité ici, donc je me permets de la mettre : LUSH.
-> aucun emballage, le shampoing est mis dans un petit papier craft pour le transport, et on le conserve a la maison dans une boite a savon
-> le prix : 8€95 pour 6 mois
Et celui-ci mousse !
Lush est une marque cruelty-free, mais il faut faire attention, ils ont quelques produits avec du miel dedans, dans la gamme shampoing il y en a un.
(ils font du déodorant aussi. J’étais totalement sceptique au début, mais maintenant je ne me vois pas revenir aux sticks et billes du commerce. Le déo est sans déchet plastique).
Merci pour vos articles Mme Carotte, je lis chaque nouvel article avec plaisir.
Merci Julie, et effectivement tu fais bien de rajouter Lush, d’autant que pour les personnes qui préfèrent aller directement en boutique, ce sera certainement plus facile de trouver une boutique Lush!
Et merci pour ton gentil commentaire, ça me fait vraiment plaisir 🙂
Aurélia
Merci pour cet article qui appuie encore plus mes décisions 🙂
Ça fait écho avec mon article du jour !
Bises et bonne semaine
Ah oui je viens de le lire, on est plutôt synchro! (et tu vas rire mais j’ai un article en préparation sur mes produits indispensables pour une salle de bains zero déchets et je retrouve grosso modo les mêmes produits que toi;)).
bonne semaine à toi aussi!
Hey, merci pour cet article.
Je suis également devenue une grande fan et utilisatrice de shampoing solide, j’ai même réussi à convertir ma mère.
Je ne jure que par Lamazuna pour le moment, on verra si je jetterais mon dévolu sur une autre marque.
Je découvre aussi la savonnerie Aubergine, effectivement le prix est plus qu’abordable 😮
Pas grand chose à rajouter, je suis globalement d’accord avec les 4 points que tu as énoncé, c’est tellement plus pratique pour moi. Par contre, mon shampoing mousse bien 😮 alors peut-être que j’en utilise trop héhé
Des bisous
Ah bravo pour la conversion, moi je travaille dur mon copain, j’ai espoir!
Je suis totalement d’accord avec tous tes arguments, et je pense depuis un moment à m’y mettre…sans avoir encore franchi le pas. Il y a surement un peu d’appréhension (et la flemme de fouiller sur le net?), mais je suis sure qu’une fois que j’aurai essayé je me trouverai nouille de ne pas l’avoir fait plus tôt !
Allez je suis motivée, en avant !
Ah cool! J’attends ton compte-rendu alors 😉
Yes !
Hello ! J’utilise du shampooing solide depuis 4 ou 5 ans. J’en ai testé pas mal, et les mieux que j’ai testés, niveau rapport qualité-prix, sont ceux de la marque Les savons de Joya (en vente en ligne).
Lamazuna sont les plus NULS que j’ai testés, et de loin ! Ils sont bien trop chers, fondent bien trop vite, et décapent les cheveux. En 2e place, ceux de la marque Secrets de Provence (en vente chez Naturalia notamment) sont pas mal et à des prix imbattables (moins de 6 euros, je crois, le shampooing qui dure 3 mois…!).
Merci pour ton blog intéressant !
Merci pour ces conseils Camille, c’est clair que l’accessibilité prix me paraît important pour que cette tendance se démocratise davantage.